Une question d'atmosphère

Aaaah, Lisbonne. J'en ai encore un soupir d'aise rien qu'en y pensant.

D'habitude, quand je voyage quelque part, j'étire mes foulées et mes journées pour tout voir. A Lisbonne, j'ai savouré le plaisir incommensurable de flâner, traîner, lézarder, musarder, m'attarder, m'égarer.

C'est qu'il y a là, dans l'air marin et le pavé luisant, comme une invitation à la paresse.

On y sent de l'animation, mais dans le calme ; on y perçoit la pulsation d'une vie tranquille, sans frénésie. Il suffit de prendre son temps pour capter des sensations minimes et précieuses : le murmure d'une fontaine et l'accent chuintant d'un passant ; l'odeur sucrée émanant d'une pâtisserie et l'appel d'une mouette ; le regard silencieux d'une petite vieille à sa fenêtre et l'inflexion chantante d'un musicien de rue. Il suffit alors de laisser son pas emprunter la pente d'une ruelle, d'accepter la promesse accueillante d'un banc, de s'étirer au soleil, comme un chat, yeux clos sous la chaleur, de regarder le vent faire doucement frémir le linge pendu au fenêtre, ou de s'attabler dans la rue, les coudes posés sur une nappe à carreaux, un verre de vino verde à la main....















Aaaah, Lisbonne. Je suis loin d'y avoir tout vu, mais j'ai grande envie d'y retourner pour quelques jours de pure nonchalance.

Commentaires

  1. Chouette texte qui dépeint bien l'atmosphère que tu as rencontrée.
    J'aime particulièrement la photo n°2 (vue de haut), la n°4 (pour ses différentes couleurs), et celle sur laquelle le linge sèche. Et aussi les tables aux nappes à carreaux devant la vieille porte en bois bleu, presque assorties ensemble.

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  2. J ai aussi un faible pour la photo avec les chaises et les tables devant la vieille porte, il y a comme une harmonie !

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